Au cœur de la transition énergétique à La Réunion, un enjeu majeur concentre toutes les initiatives du territoire vers un même objectif. En effet, il s’agit d’atteindre l’autonomie énergétique à l’horizon 2030. Pour cela, l’île bénéficie d’une ressource particulièrement puissante et largement présente : le soleil. Mais pour que les énergies renouvelables puissent être sollicitées au maximum, d’autres défis doivent encore être relevés. Les voici en résumé.
Consommer moins d’énergies
Il ne suffit pas de basculer vers les énergies renouvelables pour finaliser sa transition énergétique. Il faut aussi apprendre à mieux consommer, en maîtrisant de la meilleure façon possible ses dépenses électriques.
Dans cette optique, La Réunion organise régulièrement des « nuits sans lumière ». Elles ont pour but de sensibiliser les habitants au gaspillage provoqué par cette habitude de laisser les lampes allumées toute la nuit. Parallèlement, ces événements ouvrent le dialogue autour des conséquences de la pollution lumineuse sur l’écosystème.
Car selon EDF, plus de la moitié de la consommation électrique à La Réunion provient de l’éclairage public. Il s’agit donc de l’un des premiers leviers d’action efficaces pour moins dépenser, et utiliser nos ressources de manière plus raisonnée.
Développer les énergies renouvelables pour les rendre plus accessibles
Nos politiques admettent volontiers que La Réunion est un véritable laboratoire en matière d’énergies renouvelables. On y teste de nombreuses alternatives et on essaie de voir de quelle manière elles peuvent se généraliser. Le climat tropical, l’ensoleillement élevé et l’intensité pluviométrique propre à certaines zones bien précises le permettent.
L’innovation est plus que jamais un moteur de la transition énergétique à La Réunion. Par exemple, on voit se développer l’agrinergie, permettant de lier intelligemment la production d’électricité avec les activités agricoles.
En parallèle, les installations déjà présentes ne cessent d’être modernisées et améliorées sur le plan technique. En conséquence, elles s’adaptent donc toujours plus aux besoins des consommateurs et offrent de meilleurs rendements.
Utiliser 100 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2030
Aujourd’hui, La Réunion bénéficie déjà du statut de modèle en matière d’énergies renouvelables. Ces dernières constituent plus d’un tiers de son mix énergétique. Mais il ne s’agit pas de s’arrêter sur cette si belle lancée. En effet, afin d’aboutir sur cette fameuse autonomie tant recherchée, on vise l’usage de 100 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2030.
Par ailleurs, il est important de noter qu’une première échéance, consistant à atteindre le ratio de 50 %, était fixée pour 2020. Mais elle semble aujourd’hui difficile à honorer. En revanche, tous les acteurs s’attèlent au déploiement et à la modernisation des installations? Cela pour se rapprocher autant que possible de ces 100 % d’ici une quinzaine d’années.
Quels moyens d’action pour l’autonomie énergétique à La Réunion ?
Dans le cadre du programme pluriannuel pour La Réunion, le gouvernement prévoit plusieurs méthodes dans l’optique de développer les énergies renouvelables sur le territoire. Par exemple, en matière de transports, on va densifier et moderniser les réseaux existants, instaurer des téléphériques. Et on va également prendre en compte les problématiques logistiques des entreprises de livraison (notamment en ce qui concerne le « dernier kilomètre »).
En matière d’énergies renouvelables, il faut savoir que le potentiel de l’éolien reste mesuré en raison des vents instables sur l’île. Les unités hydrauliques, quant à elles, ne sont pas assez développées pour fournir toute l’énergie dont l’île a besoin. C’est la raison pour laquelle on mise essentiellement sur le solaire. Les panneaux photovoltaïques et les chauffe-eau solaires permettront d’utiliser davantage d’énergies renouvelables à l’avenir.
Pour réduire aussi rapidement que possible le phénomène de dépendance énergétique propre à l’île de la Réunion, on mène des recherches dans le secteur du stockage de l’énergie solaire. Ainsi, les avancées faciliteront la gestion des disponibilités et indisponibilités des différentes ressources en fonction du climat (vent, soleil).
